Il est sûr que lorsque l’on me voit sur la route, la
critique est facile :
Je
pollue l’atmosphère, les embouteillages sont toujours
de ma faute.
Pourtant
mon combat contre la mort est permanent. La route est un
interminable
ruban qui se déroule mais dont je ne connais pas les
alentours.
Je
laisse femme et enfants plusieurs jours, il faut quand même
vivre sans leurs
regards
ni leurs soutiens.
Combien de fois , par tous les temps a-t-il fallu aider
un ami pour une panne ou un ennui .
Il m’est même arriver de tenir une main qui se
raccrochait à la
vie
et dont je fus le dernier témoin!
Alors,
demain, je vous en supplie, quand vous irez chez un commerçant
où à
son
étalage tout sera à votre portée, pensez à moi, pensez
à nous les routiers
où
notre ambition est déjà tracée:
Pouvoir
écrire avec tous nos camions: ”Si tous les gars du
monde...”
tout
autour de la terre.
Et
si demain, vous venez vous ajouter à nos maillons, nous
l’a formerons
cette formidable chaîne de l’amitié... Pour la vie
entière.
Maud