***

 
MA RENCONTRE AVEC

UN CHANTEUR REGIONAL.

***

Sur une antenne de radio libre, une chanson était programmée 2 à 3 fois par jour.
L’animateur annonçait son nom, le titre de la chanson, il précisait que c’était la « coqueluche »des discothèques de la région, sans aucun autre détail. 
La mélodie était un slow et les paroles romantiques, à souhait.

Un jour en passant devant un magasin d’électroménager, j’eus la surprise de voir le disque qui portait le titre de la chanson et la photo du chanteur, il était beau comme un dieu et son visage était en harmonie avec sa voix.
J’avais du mal à détacher mon regard de la photo, au bout de 5 minutes, j’avais imprimé dans ma tête les moindres détails de la pochette et il me tardais  de retourner écouter la chanson où maintenant je pourrais associer le visage.

Le lendemain soir, sur une autre radio, l’animateur annonça :

« Nous allons faire un jeu, je vais envoyer une chanson sur l’antenne et la première personne qui trouve le titre de la chanson et le nom de l’interprète gagnera son 45 tours. »

A la première note, je reconnu cette chanson qui commençait à être « la rengaine » de la F.M.

Je composais vite le numéro de la station et à l’autre bout du fil, une voix masculine me dire « bonsoir » et je lui dit que je téléphonais pour le jeu, il me demanda :

« Vous aimez cette chanson ? », je lui répondis : « oui » en ajoutant :

« Depuis hier, j’ai vu son visage et dire qu’il est de la région. 
Malheureusement, je ne fréquente pas les discothèques, je n’ai donc aucune chance de le rencontrer ! 
Si un jour, je croise un beau jeune homme avec un costume gris en skaï, une chemise rouge et une cravate noire, il n’aura pas besoin de chanter, ce sera lui et j’irai lui dire « bonjour ».

Le standardiste me dit :

« Vous êtes une auditrice très sympathique, je vous signale que vous méritez le 45 tours. Demain, je peux vous l’apporter moi-même à votre domicile, habituellement, je ne le fais pas, mais vous m’avez ému et c’est avec plaisir que je vous remettrai ce cadeau de la station ».

Je lui précisais mon adresse et en me disant :

« À demain », il ajouta :

« Quand vous ouvrirez votre porte, vous me reconnaîtrez j’aurai un costume gris en skaï, une chemise rouge et une cravate noire ». 
A ce moment, je ne sais plus ce que j’ai dit à cause de l’émotion, mais la nuit fut longue jusqu’au lendemain où mon idole apparut comme dans un conte de fée.

Pendant 8 ans, j'ai partagé sa vie de chanteur en le suivant dans ses galas et aussi sa vie familiale puisque j'ai eu le plaisir de lui garder son bébé, pour soulager sa charmante petite épouse.

Vingt cinq ans ont passé, nos destins nous ont séparé, mais dans une petite boite, précieusement, j’ai gardé un petit bout de sa veste en skaï¨et mille souvenirs qui n' appartiennent qu’à nous ! 



Maud

***