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MA RENCONTRE AVEC

LA « VOIX » DU TRANSISTOR.

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 En ce jour du 11 Mars 1982, le moral n’était pas au beau fixe, à la radio, on annonçait que Claude François nous avait quitté, déjà, depuis quatre ans! En souvenir, la chanson:

« Immortelles sont les filles » passait sur l’antenne. 
Je marquais un temps d’arrêt pendant le passage de la chanson et je pensais que si j’avais été à la place de l’animateur, j’aurai programmé la même chanson pour pouvoir dire que Claude aussi, restera immortel dans mon cœur.

A la fin de la chanson, l’animateur d’une voix émue, dit:

«  Là où tu es, Claude, il faut que tu saches une chose, toi aussi, tu resteras immortel dans nos cœurs! »

Je n’y croyais pas, cette voix venait de dire ce que moi j’avais pensé.

A la fin de la matinée, je téléphonais à la station pour faire part de ce phénomène qu’on appelle: la transmission de pensée. L’animateur fut surprit par cette coïncidence et pour me faire plaisir il me dit que tous les jours, sans rien dire à l’antenne, il passerait une chanson romantique rien qu’en pensant à moi. Je lui dis que de mon côté, je lui enverrai une lettre qu’avec des titres de chanson. Il me répondit qu’il avait hâte de la recevoir.

Jusqu ‘en juillet, je vécus sur un petit nuage pendant ses heures d’antenne et puis un jour, la « voix » changea!

En appelant la station, j’appris que l’animateur était partit et que je n’avais aucune chance pour que je l’entende à nouveau.

Je voulus en savoir plus et en insistant , une standardiste me donna son numéro de téléphone personnel, en me disant: 

« Je vous préviens , je ne sais pas la réaction qu’il va avoir. L’animateur et Monsieur Peyrard, ce sont deux caractères différents, bonne chance! »

Ces paroles m’avaient glacées, mais je pris le risque de l’appeler… 3 jours plus tard et quand j’entendis sa voix à l’autre bout du fil,je ne reconnu pas la voix qui avait bercé mes matinées. Il était surpris de savoir que quelqu'un s’était permit de donner son numéro et me demanda pourquoi j’avais cherché à en savoir plus sur son absence.

Notre conversation dura dix minutes et il me dit:

« En lisant la lettre que vous m’avez envoyé, j’ai eu souvent envie de vous connaître, maintenant, j’ai le temps et si vous m’offrez un café, je passerai chez vous… Demain.»

Sans hésiter, je lui répondais que c’était d’accord, mais au fond de moi, j’appréhendais cette rencontre.

On était le 27 juillet 1982. Il m’a fait découvrir le monde féerique d’une station de radio et depuis vingt -cinq ans, c’est une indéfectible d’amitié qui s’est installé entre nous. 
Aujourd’hui, Monsieur Peyrard a laissé son micro et il est devenu le troisième fils de la maison.

 

Maud

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