LE DEFI DE LA SORCIERE.

 Dans un petit village du Forez vivaient trois vieilles dames qui n’avaient jamais voulu s’adapter au monde moderne.
 Elles portaient de longues robes qui traînaient par-terre avec un grand tablier qu‘elles ne devaient changer qu‘une fois par mois.

Elles avaient chacune une maison isolée et sans confort.

Leur seul loisir, c’était de se réunir le soir au coin de l’âtre et de discuter des histoires du passé.

L’ une d’elle qui aimait tricoter avait toujours une aiguille pour tenir ses cheveux, c’était MARIE que les enfants appelaient la sorcière à cause de son regard méchant et son nez crochu.

Catherine adorait faire de la pâtisserie et en faire profiter ses deux copines.

Adèle pleurait la mort de son mari et se renfermait sur elle-même en soupirant et de temps en temps ouvrait un album de photo que les copines connaissaient par cœur, pour revivre le passé.

Un soir de pleine lune, Marie proposa à ses deux voisines de l’accompagner au cimetière. Une de leur connaissance avait été enterrée l’après-midi et par curiosité, la mégère voulait se rendre sur sa tombe.

Adèle et Catherine ne furent pas d’accord pour entreprendre cette visite.

Marie les traita de tous les noms en leur disant:

- « Vous n’allez pas me faire croire que vous avez peur des morts, allez suivez-moi »!

Les trois commères prirent le chemin du cimetière et arrivées à la porte les deux copines ne voulurent pas aller plus loin!

- « On t’attend ici, va faire ta visite, mais la curiosité est un vilain défaut lui dit Adèle, moi, j’ aurai peur que la morte se venge »!

Marie, lui rit au nez et tout le long du chemin elles entendirent le ricanement de MARIE suivit d’un grand cri et… plus rien!

Les deux copines se précipitèrent jusqu’à la tombe et là en ne purent que constater la mort de la « sorcière » :

L ‘aiguille qui tenait ses cheveux était planté dans sa robe et son tablier!

L’explication est facile à comprendre:

En se penchant pour voir de plus près les fleurs posées sur la tombe, l’aiguille a glissée de ses cheveux en se plantant dans la terre. MARIE a du penser à la parole de son amie en croyant que la morte se vengeait et Marie est décédée d’une crise cardiaque que le médecin a confirmé.


Moralité de cette histoire vraie:

TEL EST PRIT QUI CROYAIT PRENDRE.

MAUD.