
«
CE QUE L’ON JETTE
AVEC LE PIED SOUVENT
SE RATTRAPE AVEC LES DENTS. » |
Pour
illustrer ce diction, voici l’histoire de Lucette
qui depuis 30 ans menait une vie tranquille.
Elle avait arrêté de travailler pour élever ses deux
enfants. 30 ans de bonheur à voir ses enfants grandir. Fière
d’avoir été une bonne mère. Cette année, ils avaient
quitté la maison familiale pour vivre leurs vies. Les
jours paraissaient bien longs à cette maman qui se
retrouvait avec du temps libre. Elle enviait ses voisines
qui passaient leurs journées dans les grands magasins à
la recherche d’un nouveau gadget. Devant son téléviseur,
elle rêvait à la vie quelle pourrait
avoir si elle voyageait, si elle avait la chance
d’aller au spectacle tous les soirs voir les comédiens
et les chanteurs. Un matin, elle avertit son mari, en lui
disant qu’elle voulait s’octroyer un répit dans sa
vie routinière et qu’elle partait pour une semaine,
deux ou peut-être plus. Le mari ne fit rien pour la
retenir, il l’avait écouté et lui souhaita bonne
chance. C’est avec légèreté qu’elle se dirigea vers
la chambre pour prendre une valise et des vêtements de
rechanges. A la descente du train, elle réalisa combien
la ville était en mouvement. Sa valise était lourde pour
arriver jusqu’à l’hôtel. Ce fut un soulagement quand
elle prit possession de la chambre qui allait être son
nouveau décor. A 20 heures, elle se rendit dans la salle
du restaurant. Elle appréciait de manger sans avoir eu à
préparer le repas.
Autour d’elle, les tables étaient souvent pour deux
personnes qui avaient du plaisir à être ensemble. Pour
ceux qui étaient autour d’elle, elle était
transparente, personne ne faisait attention à elle. Elle
pensait à celui qu’elle avait laissé dans sa maison
conjugale. Mais bien vite, elle envisageait de se
retrouver dans ce théâtre où elle pourrait, enfin,
admirer les idoles de ses vingt ans. Le spectacle terminé,
elle fut un peu déçue car aucun comédien
ne s’approcha du public. Elle rentra dans sa
chambre d'hôtel et s’endormit en pensant à son… époux.
Au petit déjeuner, le café lui paru bien fade sans la
compagnie de son mari. Elle décida de prendre un bus et
de faire le tour de la ville à la recherche d’un musée
ou d’un magasin. Elle se heurta vite aux désagréments
de la grande ville :La vitesse, les bousculades pour
monter dans un bus et l'indifférence des personnes
qu'elles croisaient. Découragée, elle prit le chemin de
la gare et prit un billet pour retourner chez elle, le
lendemain matin. La nuit fut agitée à l’idée de
revoir son mari. Comment allait-t-il réagir? Par bonheur
quand elle arriva chez elle et qu'elle vit son mari dans
la cuisine, elle mit ses bras autour de son cou, en le
suppliant de ne plus jamais la laisser partir toute seule.
Il lui sourit sans rien dire en mettant sur la table, une
seconde assiette.
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MAUD
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dans mon livre d'or
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