SUPREME DESTIN.
Quand Philippe prit conscience de ce qu’ il
vivait au quotidien, à l’ aube de ses vingt trois ans,
un goût d’
amertume se dégagea de toutes ses pensées qu’ il avaient en tête et dont
il croyait mettre à profit pour construire son avenir.
Il réalisait soudain
que sa vie était bien fade.
Tout avait mal commencé avec une enfance
sans tendresse.
Le seul souvenir gardait de ses parents était les terribles
éclats de voix et les longs silences étouffants qui suivaient ces disputes.
Pendant ce temps, il avait essayé de se confectionner son petit
univers grâce à ses talents artistiques d’ animateur.
Dans ce domaine, les
désillusions sont grandes. Il avait fallut qu’ il se batte pour se faire
une place au soleil.
Les déboires sentimentaux avaient eux aussi, contribués
à ses états d’ âme plus que pessimistes.
Sans une épaule pour s’
appuyer.
Notre jeune homme était à la recherche d ’ une solution pour
retrouver cet équilibre perdu:
L ’ exemple de son copain Laurent, marié
par obligation ne le tentait pas du tout.
Celui de Mireille, infirmière libérale
partit pour l’Afrique entre les tempêtes de sable, la misère et la chaleur,
ce n ’ était pas mieux!
En repensant à son enfance, il se souvint qu’ on
lui avait parlé d ’ une force surnaturelle qui s ’ appelait: DIEU.
Il n ’ avait jamais eu le temps d’
approfondir cette théorie.
Il tenta de concentrer son esprit sur le sujet. A
partir de ce moment, il essaya de ce donner une idée nouvelle du monde qui
l’ entourait.
Il prit la décision d’ en parler à un prêtre pour avoir
l’ avis d’ un homme qui pourrait le guider et le conseiller.
Il choisi une
paroisse à l’ opposé de son domicile pour être à l’ abri de ses
connaissances.
L’ appréhension qu’ il éprouvait à affronter cette démarche
était mêlée d’ une curiosité à découvrir quelqu’ un qui serait prêt
à l’ écouter.
La première entrevue se passa dans la plus parfaite des
harmonies.
Le père Williams le mit en confiance et d’ autres réunions se
succédèrent, toujours aussi passionnantes.
Il avait envie de dire à tout le
monde que la vie vaut la peine d’ être vécue. Il se précipita chez son
amie Magali, sa confidente depuis toujours. Elle avait été à ses côtés
dans ses moments de déprime. elle le comprenait sans être une mère ni une
petite amie.
A la suite de ces révélations, Magali comprit qu’ entre eux
une troisième personne était maintenant présente: Le Christ.
Désormais leur
rencontre serait entrecoupée par des séminaires et des retraites
religieuses.
Notre jeune homme ne voyant plus son avenir autrement que dans un
habit religieux. Malgré la distance qui allait se creuser entre eux, Magali
continua à lui promettre son appui affectif et moral, comme toujours.
C’
est devant la porte du Monastère que se déroula la séparation des deux
amis.
Il se souviendra longtemps de la phrase de celle qui l’ avait toujours
protégé d’ un amour maternel:
“Va mon ami vers Celui qui t’ a désigné pour
apprendre aux hommes que le paradis ne se gagne pas sans amours ni sacrifices.
Ma pensée ne te quittera jamais.
Tu peux compter sur mon indéfectible amitié.”
Le dernier pas qui le retenait à la vie civile fut difficile à franchir.
Au
fond de lui, Philippe savait qu’ il entrait dans un monde de sérénité.
A
son tour, il allait pouvoir distribuer de l’ Amour pour mériter le titre
suprême de:
Fils de Dieu.
MAUD DUARIG.