Un petit mot d' introduction pour cette Nouvelle qui est biographique. Comme
le Christ chacun porte sa croix, tous les jours de sa vie.
SA DEUXIEME NAISSANCE.
Quand
pendant neuf mois, vous attendez un bébé et que le jour de sa naissance vous
ne pouvez pas le tenir dans vos bras, croyez-vous qu’il existe quelque chose
de plus terrible pour une maman. C’est pourtant ce qui est arrivé à
Marylou. La sage-femme venait de lui annoncer que c’était un beau garçon
quand elle perdit connaissance!
Aux premiers symptômes, le personnel hospitalier crut à un simple évanouissement,
mais c’est une maman très affaiblit qui ouvrit les yeux deux heures plus
tard avec une paralysie presque totale avec en plus, de terribles
douleurs : Elle
ne pouvait plus se servir de ses mains et avait perdu l’usage de ses jambes.
Il fallut attendre son retour à la maison pour avoir l’avis du médecin de
famille. Alors commença pour elle, les interminables radios et analyses de
sang qui ne diagnostiquaient rien de précis pour permettre un traitement
efficace. Un matin d’avril, la pauvre maman fut conduite à l'hôpital et
les deux garçons furent recueillis par la famille. C’est dans un demi-coma
que Marylou se sépara des siens. Heureusement que dans cette épreuve, elle
avait le soutien de son mari qui était aux petits soins pour elle et améliorer
son quotidien. Pendant deux mois, les plus grands docteurs se pressèrent au
chevet de la malade sans trouver la moindre piste pour orienter leurs
recherches. Après l'hôpital ce fut la maison de repos, à deux kilomètres
de distance d’avec sa chère famille. On pensait que le soleil aiderait au rétablissement
de la jeune maman. Pendant ce temps, Fabien,
l’aîné de ses petits bonhommes âgé de trois ans, réclamait sa maman et
son petit frère. C’est au début de l’hiver que Marylou fut rendue à son
foyer, mais sans amélioration physique. Elle pouvait enfin revoir les siens.
Son bébé lui souriait comme pour lui redonner goût à la vie. Fabien jouait
près d’elle et prenait la main sans
vie de sa maman pour l'aider à recevoir une caresse. Il s’approcha
d’elle, un jour et il lui dit, avec tristesse : “Si
je criais ma peine, même un clown en pleurerait!” A ce moment, Marylou eut
une terrible sensation. Elle se rendait compte que tout le monde souffrait de
son immobilité. Elle fit des efforts, chaque jour, pour rester assise plus
longtemps. Elle avait eut un traitement à base de piqûres qui la soulageait,
un peu. Il fallut pourtant attendre trois ans encore, avec opérations et rééducations
pour qu’il y ait une petite amélioration
et retrouver un peu de son autonomie. C’est avec son petit Rémy
qu’elle réapprit à tenir une fourchette et à remettre un pied l’un
devant l’autre et bien d’autres choses qui sont si faciles quand on n’a
pas de problèmes de santé. Aujourd’hui,
les douleurs sont toujours présentes, elle ne peut se permettre aucune sortie
toute seule, mais elle a le plaisir de connaître ses petits-enfants. Chaque
jour, elle remercie sa famille et en particulier son mari qui ne s’est
jamais découragé et ne lui à jamais montrer son désarroi.
Et
surtout ne faites jamais écouter la chanson :
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