Pour un automne ensoleillé.



Depuis qu’Angélique habite dans sa nouvelle maison, elle s’ennuie, loin de la ville et de ses amies.
 Bien sûr, elle a ses petites camarades de classes, mais pour cette fillette de neuf ans, c’est l’affection d’une grand-mère, qui lui manque ! 
Elle sait très bien que se sont elles qui ont le secret des plus beaux contes et des plus belles chansons. 
Le soir, quand ses parents se retrouvent après une journée à l’extérieur, ils parlent travail et non pas : contes de fées. 
Elle passe ses mercredis au square où elle a remarqué une dame aux cheveux blancs et au regard triste.
 Plusieurs fois, elle avait tenté une approche par un timide “bonjour”, mais la vieille dame avait l’air perdue dans ses pensées.
Un jour, elle l’a rencontra dans la galerie marchande du supermarché et l’a voyant chargé, elle lui dit :
“Madame, je peux vous porter vos sacs, je fais le même trajet que vous !” 
La Mamie lui sourit, étonnée d’être abordée ainsi, si gentiment.
 Elle lui tendit le panier d’osier, le moins lourd et toutes deux partirent comme de “vieilles” copines !
Arrivée au bas de son immeuble, Angélique savait que sa compagne n’aurait jamais la chance d’être appelée : Mamie ! 
Elle était restée célibataire et maintenant, les journées étaient b
ien longues sans le sourire d’un enfant. 
La petite fille fut surprise par la vétusté de son appartement, vieux et peu meublé !
 Elle était triste en comparant avec l’intérieur où elle vivait ! 
Pour ne pas montrer son émotion, en la quittant, la petite lui dit :

"Mercredi, je viendrais vous chercher pour venir visiter ma chambre.”
La dame l’a remercia de cette invitation et en l’embrassant, elle lui caressa les cheveux, en signe de reconnaissance.
 A midi, la petite expliqua sa rencontre à ses parents, sans oublier aucun détail. La petite alla dans sa chambre préparer le dernier dessin qu’elle voulait offrir à sa vieille amie, plus quelques friandises qu’elle avait mit de côté, pour combler ses ennuis !
Ce premier contact enchanta nos deux amies, toutes deux étaient heureuses par la présence de l’autre. 
Il y eut beaucoup de mercredis, avec des goûters et aussi des balades en voiture o
rganisées par les parents qui étaient contents de retrouver une affection maternelle, eux qui avaient perdus leurs mamans très jeunes.

Un matin de décembre, Angélique vit partir “sa” Mamie pour l’hôpital, ses jambes l’a faisait trop souffrir par les rhumatismes. 
La petite lui promit d’aller la voir très vite. 
C’est comme ça, qu’accompagnée de sa maman, notre charmante gamine se rendait à l’hôpital, les mains chargées de cadeaux pour apaiser les souffrances de Mamie Martin.
 Un jour, le médecin attendait la maman d’Angélique pour lui dire que sa patiente lui posait un problème, car plus assez malade pour rester dans l’établissement, il fallait envisager une maison de retraite, son appartement étant jugé trop insalubre. 
La petite avait écouté les paroles du docteur et deux larmes coulèrent sur ses joues à l’idée de perdre sa Mamie. 
Elle tira sa maman pour lui dire à l’oreille :

“On ne peut pas laisser Mamie Martin, prenons-là chez nous, tu veux bien, maman ?”
En séchant les larmes de sa fille, elle lui répondit :
“Va vite faire ton invitation pour que ta Mamie et prépare sa valise.”
En ouvrant la porte, la petite cria à la vieille dame :
“Mamie, on vient te chercher pour que tu viennes habiter chez nous, toujours, tu veux bien, dis : oui !”
Surprise, Madame Martin regarda la maman qui acquiesçait de la tête, émue. Elle dit :
“Grâce à ma fille, je vais retrouver l’affection d’une maman et désormais nous serons quatre pour le bonheur de chacun !” 
En disant ces mots, elle s’était rapproché de la Mamie et elle
l’a serra très fort dans ses bras.
  La petite continuait de parler et sans reprendre son souffle, elle dit, en embrassant la vieille dame :
“Tu verras, quand tu seras à la maison, tu vas vite guérir, je m’occuperai bien de toi !”
Quand le papa d’Angélique apprit cette décision, il fut très content et se rendit bien vite à l’hôpital chercher les trois personnes qui l’attendaient avec impatience. 
Il était très ému de souhaiter la “bienvenue” à celle qui devenait, aussi, sa maman !
C’est comme ça que l’on vit partir une Mamie heureuse d’affronter ses prochaines années “d’automne” dans l’ambiance d’une famille qui venait de reformer un cercle familial grâce au bon cœur d’une petite fille !

 

Maud

 

 


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