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P... COMME PAPA.




Depuis son jeune âge, Claude avait une admiration sans borne pour son père. 
Comme tous les adultes, prit par le tourbillon du temps, son fils grandissait sans comprendre que quelquefois, il est bon d’être à leur écoute et que le retard prit dans ce domaine ne se rattrape... Jamais. 
Pour notre petit garçon de neuf ans, les phrases-clés du genre:

“Tu vois bien que je n’ai pas le temps” ou alors “ Dégages avec tes questions idiotes!” cinglent encore dans ses oreilles, dites avec une voix forte qui était la même pour disputer sa femme ou les autres de ses enfants. 
Alors, Claude se retirait, la tête basse, pensant que le lendemain, ça irait mieux et qu’il serait peut-être écouté. 
Il ne se souvient pas d’un repas prit autour de la table avec ses frères et sœur. Chacun avait un morceau de pain et un carré de chocolat de temps en temps.

Après c’était les longues soirées dans sa chambre
 en attendant que le sommeil... vienne.

Heureusement qu’avec son esprit créatif, il avait crée son univers où étaient réunis maquettes d’avions et de bateaux dans l’espoir d’en avoir à construire des vrais, un jour et que sa passion deviendrait son métier. Avec les années, il ne recevait pas plus d’encouragements de son père au contraire quand il le voyait aussi empressé,
 il lui disait:

“Tu t’aventures dans une galère où tu n’auras que des déboires 
avec ta folie des grandeurs!”

A vingt ans pourtant l’occasion lui fut donner de mettre un projet à exécution et le jour où tous les plans du bateau furent sur papier, il vint les montrer fièrement à son père. Celui-ci fit semblant de si intéresser, 
 car une grave maladie commençait à le “ronger”.

Claude n’abandonna pas son affection pour autant, bien au contraire, quand il partit pour l’hôpital, en bon fils, il l’accompagna et à chacune de ses visites, il se rendait compte que ce vieux père essayait de rattraper vingt ans de tendresse perdue en s’intéressant à ses futurs projets de maquettes!
Il se rendait compte en parallèle que sa mère ne manifestait aucun sentiment d’affection envers son mari et Claude comprit à ce moment que pendant toutes ces années son père avait été trop absorbé à réussir sa vie de couple qu’il en avait négligé son rôle paternel.

Claude pensait qu’une fois guéri, ils se retrouveraient comme deux copains. 
Hélas, après une longue nuit d’agonie, c’est lui qui ferma les yeux de son papa. 
Pour se “consoler”, la mère prit très vite un autre compagnon que Claude découvrit un jour en allant demander à sa maman si elle voulait l’accompagner au cimetière,
 le jour de la date anniversaire de la mort de son père.

Dix ans ont passé, Claude n’a pas eu envie de fonder un foyer.
 Il se consacre toujours à sa passion professionnelle. 
Il sait que l’ombre de son père est à côté de lui pour le guider et le soutenir.



Maud


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dans mon livre d'or