En cette fin d’année scolaire, la liste des candidats à l’examen devait être rendue au directeur, dans les plus brefs délais. Jusqu’au dernier moment, Jacques et Bernard croyaient que leur maître, reviendrait sur sa décision, mais en proclamant les noms, les leurs n’y figuraient pas !
 Monsieur Blanc ajouta d’un ton sec :

“Pour les ceux noms que je n’ai pas cité, qu’ils se débrouillent, je ne veux pas d’échecs, cette année !”

C’est comme ça que les deux “cancres” décidèrent de se présenter... eux-même. 
Ils révisèrent comme les autres camarades restant associés pour les parties de foot et les recherches de dernière minute sur les livres scolaires.

Le jour de l’examen, ils étaient tous présents dans la même salle, pour affronter les épreuves écrites.

Au moment de la pause, Monsieur Blanc, vint rejoindre ses candidats en ayant un regard méprisant sur ses deux “exclus”. 
Le plus pénible fut l’attente des résultats où pendant ce temps

il fallait qu’ils supportent le mépris de leur maître.

Un jour, la liste tant attendue fut accrochée au tableau du préau, et on pouvait y lire : 
CLASSE DE MONSIEUR BLANC :

“- RIVES Jacques : RECU, JOUVE Bernard : REÇU.”

Les onze camarades, malgré leurs déceptions s’approchèrent des deux lauréats pour les féliciter et se dirigèrent vers leur classe où les attendaient, le maître. 
En les voyant, monsieur Blanc leur dit :

“Dans toute ma carrière, c’est la première fois que je me trompe sur la “valeur” de mes candidats, bravo, à vous deux.

A ce moment, les vainqueurs savouraient leur réussite.
 Certes, ils auraient pu avoir de l’amertume envers leur “prof”, mais leur joie était trop grande pour lui en vouloir !

Les copains durent attendre l’année d’après pour avoir leur diplôme. 
Monsieur Blanc prit l’habitude, les années suivantes de présenter tous ses élèves et les échecs furent minimes.

Quand Jacques qui a maintenant trente ans, rencontre son ancien maître, il ne manque pas de lui rappeler sa “bavure”.
 Monsieur Blanc sourit et avec une tape sur l’épaule, part avec son élève, boire le verre de l’amitié !

                                                                                                                                                                           MAUD.