LE BONHOMME DE NEIGE.





 

                                          En ce début du mois de décembre, la neige recouvrait déjà d’une épaisse couche, le jardin où Paulo habitait avec ses parents et sa petite sœur. Quand je gamin mit le nez à la fenêtre, il savait comment il allait occuper sa journée. Le tapis blanc allait lui donner de multiples sujets de loisirs. Il avala, en hâte, son bol de chocolat, prit son anorak et ses moufles et sortit prendre contact avec la jolie “poudre blanche.” Il ramassa des petits tas, qu’il posa les uns sur les autres et tout naturellement confectionna un compagnon de neige ! Sous ses doigts, le personnage prit vite un air vivant, quand il eut ajouté :

Une carotte pour son nez, deux boutons pour ses yeux et un vieux chapeau pour sa tête de glace.Quel bonheur pour Paulo d’avoir un copain pour ses longues matinées sans maman.A midi, il fut heureux de montrer à ses parents son petit chef-oeuvre. Tout à coup, une pensée lui traversa l’esprit :Dans sa tête de gamin de sept ans, il ne voulait pas que son “copain” prenne froid, le temps que lui, allait être au chaud et manger ! Il décida de faire un bon feu, il fit un petit tas de branches, craqua une allumette et partit déjeuner. Maman et papa trop occupés à préparer le repas, n’eurent pas l’idée de regarder ce que faisait leur petit ! Paulo n’attendait que l’instant où papa donnerait la permission de se lever de table. Jamais, il n’avait manger aussi vite, de peur de laisser son ami de neige, trop longtemps tout seul !Mais qu’il fut sa surprise, quand il aperçu sur le sol, une carotte, deux boutons noirs et un chapeau, sans tête ! Il ne restait plus rien de son copain glacé !Paulo resta un grand moment figé sur place, ne comprenait pas, ce brusque” départ !”Heureusement maman était là, pour expliquer à son petit garçon, le phénomène qui faisait fondre la neige. Une fois consolé, il reprit très vite, un tas de neige, recommença, la confection de son personnage sans oublier de remettre la carotte, les boutons et le chapeau à son nouveau compagnon. Il resta près de lui, tout l’après-midi et le soir venu, il lui fit un gros câlin en priant pour que le lendemain le soleil ne brille pas trop fort pour avoir la joie de garder longtemps, son copain de glace.

 

Maud


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dans mon livre d'or